vendredi 3 mars 2017

SUPERCHERIES : LES FAUX VOYANTS GAGNENT DES MILLIONS

En promettant aux crédules richesse et santé











La société accorde peu d'intérêt aux simagrées des divinateurs au point de leur laisser le champ libre sans s'inquiéter particulièrement des sinistres causés par leurs activités. La répression se fait à la marge, lorsque les faux pas sont manifestes. Ce qui explique l'impression de liberté avec laquelle les malfaisants développent leurs commerces de promesses.

11/07/2017


Les abuseurs de belles paroles
Il suffit de consulter les offres de voyance payante associées aux annonces « de nombreux bienfaits ». Vagues, imprécises, destinées à étoffer principalement les revenus des faux voyants en distillant le poison mental, des promesses mirobolantes des divinateurs. Des affirmations commerciales de prestation servies par « d'excellentes équipes de voyants ». Le consommateur ne dispose d’aucun moyen de le vérifier lorsqu'aucun nom n'est communiqué, sans références sincères. Sémantiquement le mot excellent est synonyme de divin. Racine du mot divinator, divinateur en latin. Deviner s’écrit devino, dont le participe passé est divinatus. A rapprocher de divitatio l’action de s’enrichir. Ce qui donne comme formule latine divino est divitatio. Deviner c’est s’enrichir. Ce qui explique l’adage divina scelera le crime contre les dieux. Car prophétiser caractérisait la nature divine.

Proposition mensongère diffusée cette fois avec un premier bémol significatif. Au nombre des prometteurs M RAMBERT se distinguait, prenant conscience, le 07 juillet 2017, de la nécessité de mettre ses audiotels en conformité, notamment ses messages de gratuité. Le 8 ses 3 audiotels passaient à 4 accompagnés d’une information adaptée. Ce progrès constitue un encouragement sur le chemin du respect de la réglementation en usage. Il est regrettable de devoir se livrer à la surenchère judiciaire pour obtenir enfin un premier résultat concrètement correct. Saluons l'effort !

Parce qu’avant cette date paraissait en allemand, un article de la journaliste Lena Wurgler sur les techniques des faux voyants qui ramassent des millions d’euros. Papier transmis par M Pascal TONNERRE responsable de la publication Arnaques-info, adhérent de Que Choisir. Présenté comme une enquête, cet article brasse des biais cognitifs, sans parvenir à cerner le problème. Mme Wurgler évoquait les exploits de Démétrio de Angelo. Impressionnant d’imbécillité.

L’article paru en allemand, retraçait plusieurs cas des grand rapports financiers de la tromperie, dont celui de Maria Duval, de Patrice Guérin, Nicole Delya, Madame Gloria et de la baronne de Rothman. Ce dernier nom indique que l’auteur de cette tromperie est un fumeur, à raison de la citation de sa marque de cigarettes préférées.

Selon l’article de presse, les faux voyants et les médiums cibleraient les personnes âgées du monde entier. Il s’agit du biais cognitif trompeur dit de l’erreur de confirmation : catégoriser les crédules par âge et origine sociale sur la base d’une observation factuelle. L’affaire Maria Duval et Patrice Guérin, révélée par le Tribunal de l’Est de New York, le 9 mai 2016, ciblait «one million Americans, many of whom were elderly or in financial distress, un million d’américains au nombre desquels des personnes âgées ou en situation de détresse financière ». Le chiffre a son importance car l’affaire Maria Duval relève d’un délit postal américain, et non d’une répression de la voyance en tant que telle. Au nombre de ce million d’américains se trouvaient, notamment, des catégories protégeables telles que les personnes âgées, dont les capacités intellectuelles sont considérées comme déclinantes pour motif de sénilité. Ainsi que les personnes pauvres ou endettées. Sans caractériser la majorité du panel. L’intérêt de la distinction est important, et c’est dommage que Mme Wurgler ait fait cette impasse. La raison tient au fait que les faux voyants pratiquent le marketing direct sur fichiers. Avec une différence notable, ils achètent aux sociétés spécialisées les fichiers les moins chers. Contrairement à ce que l’article paru soutient, il était nécessaire d’enquêter chez les professionnels du mailing afin de connaître les prix pratiqués pour évaluer la rentabilité de ces opérations. C’était plus intéressant que de publier les fac similés des fausses photos de Démétrio de Angelo.  Les faux voyants sont « tombés » pour une affaire de fraude au mailing relatif à quatre articles du code des postes américain. Une affaire dans laquelle une société de marketing direct canadienne était elle aussi poursuivie. Une indication selon laquelle, les faux voyants sont eux même victimes de leurs prestataires. Un problème de lunettes et de verres correcteurs vraisemblablement !
                                                                                                                                  
La répression des faux voyants comporte un caractère accidentel et aléatoire.
L’article de presse cité use, aussi, du biais cognitif dit du survivant, consistant à soutenir que les faux voyants, et leurs tromperies, jouissent d’une quasi impunité dans la durée. Affirmant que les « mises en garde des associations de consommateurs n’ébranle pas les croyances des victimes ». Rétablissons les faits. Les associations de consommateurs, en tout en cas en France, sauf exception, dont le RAA sur le segment des annonces magazines et postales, sont pour la plupart absentes. Les organisations de consommateurs ne peuvent occuper un rôle moteur dans ce qu’il convient d’appeler « la détromperie », ou encore la défraude. Au motif que la croyance divinatoire est une affaire de famille de pensées, et d’effets de stéréotypages. La cessation des travers intervient lorsque des situations saillantes se manifestent. Donc l’impunité présumée ne résulte pas de l’endurcissement délinquant causé par la tolérance.

Ainsi les affaires Divinitel et Vanessor, en France, au cours des années 1990 à 2000 à raison de la survenue de décès, notamment les suicides de plusieurs femmes, mobilisèrent le Procureur de Paris, suite aux actions des familles endeuillées. Sans mort d’homme le parquet restait indifférent. Pour reprendre la chanson de Gilbert Bécaud « les mauvais coups, les lâchetés, quelle importance ?...Un homme marche, tombe et crève dans la rue, personne ne le remarque…l’indifférence ».

Il n’y a pas impunité, mais désintérêt public, ce qui est différent.

Lorsque les affaires surviennent, les spécialistes, connaissant les textes de lois, sont les mieux à même d’obtenir un résultat significatif. Traquer les mailings de Mme GLORIA constitue une perte de temps. Il est préférable de les conserver en prévision de son faux pas. Lorsque l’on analyse les jurisprudences, rares sont les cas de poursuites d’office par les autorités. A propos des abus en matière d’horoscope il a fallu l’action volontaire, et déterminée, de la princesse Grimaldi de Monaco pour faire cesser des pratiques de presse. De même pour la protection de la vie privée, et les atteintes en matière d’horoscope des enfants. L’action de l’ex présentatrice de TF1, Claire Chazal, à propos de son fils avec le présentateur Poivre d’Arvor, est à l’origine d’une avancée judiciaire contre la divination. Dans le même registre il faut aussi citer l’affaire Gregory Villemin, à l’origine de la condamnation de l’astropsychologie.

L’analyse attentive de la jurisprudence montre que le faux pas du divinateur épinglé est sanctionné sans état d’âme. L’astrologue Verriez refusait de payer sa tva prétextant qu’il était professeur de divination. La Cour administrative d’appel de Bordeaux le sanctionna au motif du non exercice d’une profession. Un faux voyant du Poitou Charentes refusait de payer la tva sur ses prestations, idem. On pourrait appeler ces décisions des petits cas. Alors qu’elles concernent la sanction ordinaire des dérobades, et du fictif.

Le biais du survivant, consistant à soutenir le caractère durable du fait exceptionnel, caractérise un trompe l’œil. La poursuite des mailings de Marcos Von Ring, et d’autres de son espèce, ne signifient pas que leurs campagnes de marketing direct soient exemptes d’accrocs d’importance. Le destinataire de la lettre l’ignore, tout comme le journaliste. Les divinateurs sont sanctionnés, contrairement à ce que l’absence d’informations les concernant laisserait croire. Ces condamnations sont moins visibles, et dépourvues de publicité dans les médias. D’ailleurs on peut douter de l’objectivité du support lorsqu’il accueille régulièrement les annonces divinatrices, dans ses pages spécialisées, au titre de ses ressources financières.  

Gilbert Bécaud résumait dans sa chanson, l’indifférence, la situation que l’on observe dans la répression des divinateurs « l’indifférence elle fait ses petits dans la boue. Y’a plus de haine. Y’a plus d’amour. Il n’y a plus grand-chose ». Excepté la vigilance contre les malfaisants, les nuisibles et les profiteurs de détresses.

Mise à jour/Update 11/07/2017

ϕclaude thebault 03/03/2017

























Tarif ARCEP du gratuit sur les paliers audiotel 0800 à 0809 alors que le palier 0892 est payant



DROITS INTELLECTUELS
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CARACTERE PLURALISTE DE L'EXPRESSION DES COURANTS DE PENSÉE ET D'OPINION
les textes de ce site d'informations et de renseignements juridiques à caractère documentaire sont conformes à l'article 1er de la LCEN loi du 24 juin 2004 pour la confiance dans l'économie numérique
Le droit français considère les arts divinatoires en qualité en qualité d'exercice d'escroquerie par activité selon la définition donnée au Dalloz Pénal 2017 en commentaire de l'actuel article 313-1 définissant l'escroquerie, page 1045, notice 153.
Le même commentaire était publié en notes de l' ancien article 405 escroquerie du code Pénal Dalloz -page 589 Dalloz code Pénal 1992-

Ce site traite, la voyance ainsi que les pratiques des arts divinatoires, en qualité d'escroquerie dès lors que, contre argent, des actes destinés à persuader les crédules, de l'existence de pouvoirs oraculaires, sont engagés.

NOR: ECOX0200175L
Version consolidée au 04 avril 2016
TITRE Ier : DE LA LIBERTÉ DE COMMUNICATION EN LIGNE
Chapitre Ier : La communication au public en ligne.
Article 1
I, II, III : Paragraphes modificateurs.
IV - Ainsi qu'il est dit à l'article 1er de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication, la communication au public par voie électronique est libre.
L'exercice de cette liberté ne peut être limité que dans la mesure requise, d'une part, par le respect de la dignité de la personne humaine, de la liberté et de la propriété d'autrui, du caractère plurialiste de l'expression des courants de pensée et d'opinion et, d'autre part, par la sauvegarde de l'ordre public, par les besoins de la défense nationale, par les exigences de service public, par les contraintes techniques inhérentes aux moyens de communication, ainsi que par la nécessité, pour les services audiovisuels, de développer la production audiovisuelle.
On entend par communication au public par voie électronique toute mise à disposition du public ou de catégories de public, par un procédé de communication électronique, de signes de signaux, d'écrits, d'images, de sons ou de messages de toute nature qui n'ont pas le caractère d'une correspondance privée.
On entend par communication au public en ligne toute transmission, sur demande individuelle, de données numériques n'ayant pas un caractère de correspondance privée, par un procédé de communication électronique permettant un échange réciproque d'informations entre l'émetteur et le récepteur.
On entend par courrier électronique tout message, sous forme de texte, de voix, de son ou d'image, envoyé par un réseau public de communication, stocké sur un serveur du réseau ou dans l'équipement terminal du destinataire, jusqu'à ce que ce dernier le récupère.

mercredi 22 février 2017

APPRENEZ A DETECTER LES EQUIVOQUES











Equivoque dans le langage courant signifie prendre une chose pour une autre. Un quiproquo en quelque sorte. Le double sens rend la chose suspecte, douteuse. En creusant on se heurte au phénomène de l’ambiguïté. La compréhension s’obscurcit. Le sens fuit vers l’incertitude. L’indécision. L’emploi de l’équivoque donne lieu aux malentendus, aux erreurs, ainsi qu’aux tromperies dont les conséquences financières sont importantes. Savoir les détecter à temps vous sera utile dans la vie, ainsi qu’instructif. Car vous connaîtrez mieux, la psychologie de ceux qui utilisent les équivoques, lorsque vous les rencontrerez dans toutes sortes d’occasions, et de circonstances.

On doit à Charles de Condren la rédaction- sur commande[1]- d’un opuscule intitulé « Traité des équivoques ». Personne d’autre qu’un homme, rompu à l’exercice du maniement de la langue de bois[2] catholique, ne pouvait écrire une pareille somme d’observations sur ce thème du double sens et de ses usages. Charles de Condren était le second Général de l’Oratoire. Il est aussi l’auteur du Premier Rapport officiel sur l’Astrologie commandé par le pouvoir monarchique en France. Un rapport dont la lecture linéaire affirme une idée forte, qu’aucun astrologue n’a réfutée. Les planètes sont dépourvues de pouvoir psychique, et donc d’influences mentales sur les comportements des individus.

Charles de Condren donne de l’équivoque la définition suivante :
« cacher la vérité sous des figures de rhétorique dont les plus communes sont les hyperboles, les ironies, les amphibologies, les antiphrases, les équivoques. »

Charles de Condren suggère d’adopter cette technique afin d’éviter de mentir. La religion catholique condamne le mensonge sous la qualification de péché. La faute religieuse offensante pour Dieu. Après avoir envisagé d’autres moyens, notamment en se servant des modèles chrétiens telle que la conduite des martyrs. Consistant par entrainement mental à répondre une chose pour une autre, lorsqu’ils étaient torturés par les soldats romains. L’équivoque apparaît ainsi comme l’expression ultime de la conduite du martyr. Ainsi à la question posée « où étiez-vous hier soir ? On ne vous a pas vu à la fête des lupercales ! » Au lieu de répondre « j’honorais mes lares » (une chose pour une autre consistant à soutenir présider la cérémonie de l’esprit des ancêtres familiaux, au lieu de participer à une cérémonie votive publique) dire « je n’étais pas avec moi-même ». Equivoque sur la localisation physique de soi-même. Sous la Rome antique, bien que la géolocalisation soit à cette époque inconnue, la réponse de la manifestation de son être suscite l’ambigüité désirée, à raison de la croyance en l’immortalité de l’âme. Je recherchais mon âme vagabonde. Thème littéraire ou étrangeté de l’ironie. Ainsi la vérité du lieu de la présence physique réelle est cachée -temporairement- par une réponse spirituelle. Ce procédé est usuel lorsqu’il s’agit de détourner la conversation.

L’équivoque, à raison des méprises qu’elle suscite, dégénère rapidement par ses emplois intentionnellement malencontreux. Charles de Condren le reconnaît en écrivant : « si les usages sont faits avec mauvaise foi, sans raison plausible, cela caractérise de la tromperie ».


Voici 3 exemples d’équivoques poussés à l’extrême tirés de la vie quotidienne

1-Relevé le 20/02/2017 sur la page internet du site d’une fausse voyante
http://www.voyance-allojudith.com
Voyance gratuite 08/92/23/11/56 vous ne payez que votre appel téléphonique 0,34 mn











.Premier sens de lecture, indication d’un numéro audiotel de voyance gratuite
.Second sens de lecture, seul l’appel est payant. Coût non mentionné
.Troisième sens de lecture, la courte durée de l’appel 0,34 mn soit 34 secondes.

Le message est ambigu. 








Il l’était déjà le 9 novembre 2016 lors du premier constat sur ce site

Le message global reproduit 3 fois le mot gratuit :
.voyance tirage gratuit
.tirage voyance gratuite
.voyance gratuite

Attractivité de mise en valeur de l’emploi du mot gratuit, avec 3 graphismes différents.
Pauvreté de l’information prix, de nature à suggérer par opposition, la gratuité totale.

Alors que le service est entièrement payant et que rien n’est gratuit selon l’information SVA du palier audiotel surtaxé 0892




















Consultation payante au tarif de 40cts d’euro/par minute +prix d’appel non indiqué. Soit deux facturations simultanées. Usage détourné d’un palier audiotel surtaxé.

Cette pratique déloyale est susceptible de rapporter plus de 50 000 euros en une année.
La fausse voyante use d’une équivoque en écrivant gratuit, alors qu’elle propose une prestation 100% payante. Il y a tromperie en matière de gratuit, délit de consommation qualifié de « réputé trompeur » du 19° de l’article L.121-1-1 du code de la consommation.

Article L121-1-1code de la consommation
Sont réputées trompeuses au sens de l'article L. 121-1 les pratiques commerciales qui ont pour objet :
19° De décrire un produit ou un service comme étant "gratuit", "à titre gracieux", "sans frais" ou autres termes similaires si le consommateur doit payer quoi que ce soit d'autre que les coûts inévitables liés à la réponse à la pratique commerciale et au fait de prendre possession ou livraison de l'article

Article L121-6 code de la consommation
Les pratiques commerciales trompeuses sont punies d'un emprisonnement de deux ans et d'une amende de 300 000 €.













2-Les fausses promos des « superoccasions »
Les éditions du Parisien du 23 février 2017, et de 20 Minutes du 24, relatent les résultats de l’enquête menée par la DPPP de Paris sur 19 sites d’e-commerce grand public, notamment amazone.

L’attention de la direction de la protection de la population était attirée par la profusion des promotions d’objets tels que des sacs, des chaussures « soldés » à des prix étonnants. En réalité à des prix équivoques.

Reportez-vous à la définition donnée par Charles de Condren « cacher la vérité sous une figure de rhétorique ». De nos jours la rhétorique classique, avec ses figures de style, est moins usitée. Les litotes, ellipses, épanodes, chiasmes ou asyndètes ne sont plus ennuiverselles en termes de compréhension. Le sens du mot rhétorique évolue tout autant, afin d’être compris comme discours, phrasé, voire encore écriture. C'est-à-dire une simple expression de communication. Les figures s’adaptent elles aussi, et la métanalyse laisse la place à l’usage des signes commerciaux, ainsi qu’aux logos «solde» «prix cassés» adossés à des chiffres pour les usages des doubles sens, afin de renforcer l’ambiguïté dans l’information. C’est ainsi que la DDPP remarquait que plusieurs objets, présentés comme vendus à prix super soldés ne l’étaient pas. Une application aux produits de la diaphore[1] Gratuit reproduite 3 fois du service audiotel de la fausse voyante Judith Fricot, qui est payant exposé au 1 de cet article. C’est ainsi, en vérifiant les prix fournisseurs, que la DDPP découvrit que les soldes n’en n’étaient pas. Les prix affichés étaient en réalité non soldés. L’équivoque consistait à troubler la compréhension du consommateur en ajoutant soldé, à un prix en réalité ni réduit, ni moins cher. Le prix de vente réel était présenté comme soldé sans l’être. Il s’agit d’une pratique commerciale trompeuse de L.121-1 du code de la consommation. Ainsi que d’un manquement à l’obligation légale en matière de soldes de la loi du 4 août 2008, ayant intégré dans le code de commerce les articles 310-3 et 310-5. L’infraction relevée donne lieu à une amende de 15 000 euros. Selon le Parisien l’opération donna lieu à 2,4 millions d’euros d’amende, dont 1 million pour sanctionner le site de ventes amazone.


























article 20 Minutes 24 février 2017


à suivre...continued


[1] Diaphore : même mot ou groupe de mots répété plusieurs fois. En général chaque répétition apporte une nuance de sens supplémentaire. La diaphore du service audiotel de la fausse voyante est employée afin de renforcer le caractère non payant de la consultation qui est en réalité facturé deux fois à l'insu du consommateur.



[1] Le Cardinal de Richelieu ordonna au Général de l’Oratoire, Charles de Condren, de rédiger, à son intention, le Traité des Equivoques, afin de légitimer sa pratique de l’exercice du pouvoir en qualité de principal ministre du roi Louis XIII. Le Traité fut publié en 1642, après les décès de Charles de Condren, et du Cardinal, noyé dans des recueils de lettres posthumes.
[2] Charles de Condren était Général de l’Oratoire, ordre religieux catholique. Il pratiquait la langue de bois de la morale catholique. La pratique de la langue de bois a été reprise en politique sous la forme de la communication du pouvoir en place. Quel que soit l’idéologie du régime exécutif. Ainsi la pratique de la langue de bois des droits de l’homme marque la différence entre le contenu des textes, et leur mise en œuvre effective, démocratie comprise.



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Le même commentaire était publié en notes de l' ancien article 405 escroquerie du code Pénal Dalloz -page 589 Dalloz code Pénal 1992-

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IV - Ainsi qu'il est dit à l'article 1er de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication, la communication au public par voie électronique est libre.
L'exercice de cette liberté ne peut être limité que dans la mesure requise, d'une part, par le respect de la dignité de la personne humaine, de la liberté et de la propriété d'autrui, du caractère plurialiste de l'expression des courants de pensée et d'opinion et, d'autre part, par la sauvegarde de l'ordre public, par les besoins de la défense nationale, par les exigences de service public, par les contraintes techniques inhérentes aux moyens de communication, ainsi que par la nécessité, pour les services audiovisuels, de développer la production audiovisuelle.
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On entend par communication au public en ligne toute transmission, sur demande individuelle, de données numériques n'ayant pas un caractère de correspondance privée, par un procédé de communication électronique permettant un échange réciproque d'informations entre l'émetteur et le récepteur.
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lundi 13 février 2017

VOTRE DIVINATEUR EST-IL CERTIFIABLE?










un article de la Fédération Américaine des Voyants et Médiums Certifiés organisme regroupant plusieurs Etats de la fédération américaine

Le titre de cet article paraphrase, en mode de droit de citation, un papier paru en anglais, le 29 octobre 2016, d’Armand DIAZ, docteur -phD- de l’institut Californien des Etudes Intégrales publié sur le site de l’ANS. Astrology News Service.

Armand DIAZ s’interrogeait à propos de la certification des astrologues en Amérique du Nord. Le public européen ignore la situation disparate des divinateurs aux USA. Croyant que ces activités y sont libres et légales. La réalité diffère beaucoup de cette appréciation superficielle. Car les 50 Etats constituant la Fédération Américaine se sont dotés de lois anti divination à contours variables et divers. Certes, en Amérique du Nord, des zones existent dans lesquelles des astrologues développent des activités, avec une relative sécurité. Mais à l’exception de quelques organismes associatifs, cités limitativement par Armand DIAZ, la divination y est moins développée qu’en Europe à taille comparable de densité de population. La divination américaine comporte, en plus, ses spécificités culturelles. La plus connue d’entre elle étant la scientologie, reposant pour partie sur la croyance en une religion, pour partie sur les travaux astrologiques de son fondateur Ron Hubbard.

Le billet d’Armand Diaz est appelé à connaitre de plus amples développements. Car, à sa lecture, des signes apparaissent selon lesquels il amorce, pour la première fois sur le nouveau continent, une vaste réflexion d’ensemble.

Ses premières réflexions concernent la situation des astrologues. Tous les Etats américains n’acceptent pas les astrologues, au regard de leurs lois anti divinatoires particulières, lesquelles sont à analyser avec la législation fédérale en vigueur. Ce qui fait deux niveaux de lecture, pas toujours compatibles. Y compris si le principe de base est réglé par le 1er amendement de la Constitution Américaine, lequel se traduit en Français par cette formule :
« Le Congrès ne fera aucune loi qui touche à l’établissement ou interdise le libre exercice d’une religion ni qui restreigne la liberté de parole ou de la presse, ou le droit qu’à le peuple de s’assembler paisiblement et d’adresser des pétitions au gouvernement pour la réparation des torts dont il a à se plaindre »

IS YOUR ASTROLOGER CERTIFIABLE ? votre astrologue est-il certifiable ?



















Armand Diaz pose au début de sa réflexion la proposition selon laquelle : « Certification in astrology means that professionals have at least the minimum level of competence to practice as judged by their peers” La certification en astrologie signifie que les professionnels possèdent le niveau minimum de compétence pratique selon l’avis de leurs pairs.  Cela signifie, de l’avis d’Armand Diaz, la nécessité de détenir un faible niveau de pratique comme niveau d’appréciation d’autres praticiens de niveau similaire. Puisque le mot pairs désigne les pareils au sens des collègues. La situation se complique, de l’avis d’Armand Diaz, par l’indépendance dans laquelle les astrologues se distinguent les uns des autres, ce qui réduit d’autant le champ de leur reconnaissance officielle. Aux Etats-Unis l’astrologie n’est pas une activité monolithique. Ce qui revient à considérer la réalité, connue aussi en France, selon laquelle il existe autant d’astrologies différentes qu’il y a d’astrologues.  Constat d’évidence d’Armand Diaz « Yet the field of astrology is hardly in chaos”. Le champ de l’astrologie constitue un chaos. Pour tenter une approche acceptable, Armand Diaz s’en tient aux standards reconnus par une majorité de praticiens. Mot à bien retenir, car dans son texte Armand Diaz prend soin de ne jamais les qualifier de professionnels au sens de profession officielle. Aux Etats-Unis aucun Etat, sauf erreur, ni non plus la loi fédérale, ne reconnaissent officiellement une profession d’astrologue au sens d’une formation dispensée dans les écoles légales des Etats, avec diplôme reconnu par la Fédération, assortie d’une convention collective avec des droits sociaux négociés.

Des associations d’astrologues existent aux Etats Unis, dont les plus importantes sont l’AFA, l’AFAN, l’ISAR, la NCGR et l’OPA. Chacune de ces organisations propose des programmes que l’on ne peut assimiler à des cours au sens scolaire du mot, ni non plus à des enseignements, par absence de reconnaissance officielle des contenus. Ces programmes comportent des exercices de validation des acquis tels que la lecture d’une carte de naissance, l’interprétation des transits, la détermination des évènements, ainsi que le cas de l’examen de la consultation avec un client, par deux astrologues observateurs. Certes des niveaux d’examen différents existent selon les types de catégories. Chaque organisation possède son approche. Armand Diaz cite le Kepler Collège[1].

Après ce tour d’horizon des modes de transmission des contenus à savoir, Armand Diaz observe :
.certes il est intéressant de connaître la diversité des méthodes employées, ainsi que le fait qu’une organisation d’astrologie peut évaluer des pratiques que l’on pourrait qualifier de recherche de compétence ou de professionnalisme

.toutefois trouver un astrologue « certifié », selon cette approche, ne constitue en aucun cas une garantie, pour le client, que la personne soit un bon astrologue. Armand Diaz ajoute que cette personne sera en mesure de répondre aux besoins exprimés.

Le billet d’Armand Diaz revient à dire, que si deux astrologues « valident » la pratique d’un troisième, celui-ci devrait en théorie satisfaire la, ou les, demandes correspondantes émises par la clientèle. Une application de la maxime de stratégie chinoise selon laquelle, Trois hommes font un tigre. Cette sentence se rapporte à l’application du biais cognitif dit de l’erreur de confirmation, observée à la Cour de l’Empereur Jaune. Un confident influent est appelé à s’absenter. Avant de quitter la cour il prévient l’Empereur Jaune en ses termes. « On dira du mal de moi, en mon absence, n’en croyez rien Monseigneur. Ni les déclarations d’une personne, ni de deux ». Trois jours après le départ, un courtisan bien intentionné informe l’Empereur Jaune que son conseiller a détourné de l’argent. L’Empereur Jaune refuse d’y donner crédit. Cinq jours plus tard un second courtisan informe l’Empereur Jaune des mêmes faits. Nouveau refus. Quelque-jours après un troisième courtisan informe à nouveau l’Empereur Jaune d’autres détournements financiers. Celui-ci -se dit alors, trois délateurs disent la même chose, il doit y avoir un fond de vérité. Il ordonne d’arrêter son conseiller à son retour. Informé à temps, le conseiller s’enfuit. Le billet d’Armand Diaz relate l’effet de l’auto validation, en relativisant les conséquences en terme de compétence. Le mot certification, dans ces conditions, sert de moyen de confirmation de pratiques, sans apport qualitatif. Cela signifie que focaliser spécifiquement, sur quelques éléments de pratiques partagées, ne saurait caractériser l’exercice d’une activité au sens en soi de qualifiante. En somme la reproduction, la copie, l’imitation, de pratiques ne sauraient suffire à qualifier leur auteur d’une compétence. Armand Diaz, sans le dire, dénonce la singerie en faisant état d’une exigence supérieure de maîtrise intelligente des techniques et des contenus. Le phénomène dénoncé par Armand Diaz s’observe sur Facebook, avec la constitution des chapelles astrologiques, qui se forment au grès des courants d’influence. Ou suite aux lectures mal comprises de livres eux même obscurs.

Un exemple pratique nous est donné avec l’astrologue faux voyant Rambert. Se plaignant d’atteinte « à son honneur et à sa considération professionnelle » il engageait en novembre et décembre 2016 des actions judiciaires au nombre de 4 sous la forme de 2 citations directes pour diffamation au pénal, et deux référés civils. M RAMBERT pensait, avec candeur, qu’il était un professionnel. Effet du biais de l’erreur de confirmation consistant à projeter ses préjugés sur une réalité. Son adversaire, contre toute attente, produisit des éléments matériels selon lesquels les activités d’astrologue voyant sont insusceptibles de caractériser, en France l’exercice d’un métier.  En effet, depuis 1843, la pratique des arts divinatoires constitue une activité délinquante répréhensible. Afin de justifier son action, M RAMBERT produisait un document, selon lequel il adresse ses déclarations mensuelles de TVA en qualité de professionnel. Naïveté que celle de confondre un système de tri entre catégories, et attribution de qualité. On trouve en effet, aux recettes des impôts, deux boites aux lettres pour déposer ses formulaires : celle des particuliers, et celle des professionnels ou entreprises. M RAMBERT pensait agir utilement en faisant taire les critiques relatives à ses pratiques, ainsi qu’à ses classements fantaisistes de meilleur des meilleurs. Alors qu’il présidait, depuis le 1/11/ 1997 l’association Aide par la Voyance, l’astrologue Faux Voyant RAMBERT préféra la dissoudre le 1er juin 2016.









Se privant ainsi d’un outil, pour faire reconnaître la profession de voyants dont se dispensa son ami[1] Sissaoui, avec lequel il entretient de cordiales relations. Confondre la croyance-subjective- que l’on exerce une profession, alors que celle-ci n’existe pas, revient à faire son malheur soi-même. De récentes informations indiquent, que la fausse voyante berrichonne, Estelle des Enclos, envisage, elle aussi de faire taire les critiques car elle pense exercer une profession. En ce cas, qu’elle produise d’abord sa licence en prophétie, en précisant le nom de l’Université qui lui décerna ce titre. Car en France n’exercent un métier que ceux qui ont obtenu un titre officiel reconnu. A cet effet le CAP fut créé. CERTIFICAT d’APTITUDE PROFESSIONNELLE. Mme Estelle des Enclos a-t-elle au moins un CAP en prophéties ? Pas plus, semble-t-il, que son compère RAMBERT…



[1] "Suite à ma conversation avec M Youcef Sissaoui, que je connais et apprécie depuis 35 ans.
Nous avons débuté dans le monde de la voyance presque à la même époque.
Nous nous sommes bien connus et appréciés depuis cette période ancienne"
témoignage de Rambert écrit le 21/07/2016






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Le droit français considère les arts divinatoires en qualité en qualité d'exercice d'escroquerie par activité selon la définition donnée au Dalloz Pénal 2017 en commentaire de l'actuel article 313-1 définissant l'escroquerie, page 1045, notice 153.
Le même commentaire était publié en notes de l' ancien article 405 escroquerie du code Pénal Dalloz -page 589 Dalloz code Pénal 1992-

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TITRE Ier : DE LA LIBERTÉ DE COMMUNICATION EN LIGNE
Chapitre Ier : La communication au public en ligne.
Article 1
I, II, III : Paragraphes modificateurs.
IV - Ainsi qu'il est dit à l'article 1er de la loi n° 86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication, la communication au public par voie électronique est libre.
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lundi 23 janvier 2017

PEUT-ON PRÉDIRE L'AVENIR? selon Jacques Attali

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Le livre d’Attali me renvoie à Sciences Po. Attali, l’auteur à connaître, à défaut lire ses sommaires. Connu pour brasser les idées. Mauvais brasseur, car il choisit mal ses ingrédients. Son dernier texte peut servir d'animation à une Conférence de Méthode en amphi.

Pour aborder cet ouvrage, il est préférable de jeter -préalablement- un œil sur sa bibliographie, afin de se faire une idée précise de son appareil critique. Notamment en retenant deux axes principaux : prédiction et prospective.

Au titre de la Prédiction, une note fait tiquer le lecteur. Elle se trouve dans la page des remerciements. Luc Bigé figure au nombre de ses contributeurs. Connu pour ses ventes de vidéos astrologiques à 9,99 euros, Luc Bigé ne brille pas par ses connaissances. Cette référence permet de placer à bas niveau le livre de Jacques Attali en matière prévisionnelle.

Au titre de la Prospective, la bibliographie de Jacques Attali cite Nicolas Taleb. Indiscutablement un bon point, car Taleb enseigne les Sciences de l’Incertitude à Polytechnique New York. Une épée au bon sens du mot. Toutefois, il convient d’ajouter une note restrictive à cette appréciation favorable. Jacques Attali ne cite de Taleb que le Signe Noir. Il fait une impasse -totale- sur Le Hasard Sauvage. Cela signifie que Jacques Attali n’a pas lu Taleb. Préjudiciable. Ni non plus compris le message de Nicolas Taleb. D’ailleurs Nicolas Taleb apparaît page 116 pour sa distinction Médiocristan/Extrémistan. Cela prouve que Jacques Attali n’a rien compris. Taleb est un lointain descendant, spirituel, libanais, du philosophe grec Diagoras de Mélos. Ses livres enseignent, et forment le lecteur, à repérer dans le quotidien, les déformations perceptuelles. A cet effet, il complète ses ouvrages d’une initiation aux biais psychologiques, et aux heuristiques, de Kahneman et Tversky, eux aussi cités par Jacques Attali, pour un article connu  celui de l’analyse d’une prise de décision sous la pression du risque, extrait du livre de Paul Moser Rationalité dans l’action chez Oxford Press. Là encore, en faisant l’impasse sur les 4 tomes des Biais et Heuristiques -en anglais- dont ils sont les auteurs importants. Cette remarque a pour fonction d’indiquer que le sujet du livre de Jacques Attali est mal brassé. L’important est négligé au profit de l’anecdotique et du lieu commun.

Revenons à l’astrologie. Jacques Attali cite l’arabe Albumasar auteur de la Grande Conjonction. Le classique Boucher Leclerc et son histoire de la divination romaine. Cicéron et le de divinatione dans la belle édition de Remacle.org. Gauquelin, et son effet Mars, en trompe l’oeil. Nostradamus inventeur de la prédiction incompréhensible. Zarka, et son acolyte, pour le Que Sais-je de l’astrologie désormais dépassé. Rabelais pour ses 5 livres dans l’édition du XIXe siècle, sans avoir compris que l’essentiel de la prédiction se trouve dans La Pantagruéline Prognostication de l’Année Perpétuelle. Car Rabelais est le précurseur de la théorie sociologique de Merton connue sous le nom des avantages cumulatifs. Jacques Attali cite aussi Ptolémée, en ignorant que l’astronome d’Alexandrie n’en est pas l’auteur. Le cura, aureas, astrosurf etc… En résumé son astrologie souffre d’une cruelle absence d’appareil critique. On s’en rend compte simplement. Nulle part ne figure Sextoy Emperikoy, premier critique sérieux de l’astrologie avec son ouvrage très court et succint Aduersos Astrologos. Contre les Astrologues. Jacques Attali parle certainement mieux l’arabe que le latin. Autre absent de taille Jacques de Billy et son Tombeau de l’Astrologie Judiciaire, monumental. Ni non plus l’enquête du XXe siècle d’André Salmon. Encore plus récent, rien sur Paul Couderc, le premier auteur du Que Sais de l’Astrologie, astronome de l’Observatoire de Paris. NI non plus un mot sur le professeur Broch de Sophia Antipolis. L’homme de « l’extra ordinaire » mérite largement le détour. Dernier oubli, qui signe l’ignorance de Jacques Attali, Morin de Villefranche. En effet, alors qu’il cite Newton, auteur des principes mathématiques de la philosophie naturelle, traduits du latin. Lequel en pensant démontrer l’astrologie par la géométrie, posa les bases du déterminisme scientifique. Jacques Attali omet Morin de Villefranche, et son Astrologia Gallica, cette fois un pré-déterministe, plus exactement le chantre de la prédestination sur le mode Janséniste. Morin rejoint Pascal, sans les Provinciales. Second indice de l’ignorance du latin par Jacques Attali. A moins que ce soit Luc Bigé, certainement plus à l’aise avec la lune noire, et tout ce qui est fictif, qu’avec les sciences exactes.

Cette longue entrée en matière nous conduit à apprécier rapidement la conception « prédictive » de Jacques Attali selon la veine traditionnelle astrologique. Pour un homme ayant côtoyé les hautes sphères de l’Etat, pendant l’ère Mitterrand, Jacques Attali ignore que depuis le Premier Ministre Dominique de Villepin, et son décret Socle Commun des Connaissances, la République Française a fait rentrer dans l’ordre public de l’astronomie le concept de l’héliocentrisme. Ce qui condamne l’astrologie de Luc Bigé dont Jacques Attali s’inspire. La Terre est un objet du système solaire. Fini les signes du zodiaque, bien que Jacques Attali n’en fasse état nulle part. Ainsi que la bétise dont il est l’auteur à propos « du lien difficilement réfutable entre les planètes…et les comportements humains » page 38 du chapitre 1. Jacques Attali se ridiculise par son ignorance. Sa bibliographie fait l’impasse sur le Rapport officiel sur l’Astrologie de Charles de Condren. Il saurait que les planètes corps physiques sont sans impact psychique.  Se référant à Ptolémée, Jacques Attali aurait dû lire la traduction française de l’Almageste de l’astronome d’Alexandrie. Il aurait découvert l’absence d’astrologie dans le texte, et sans approfondir, par des études savantes, il aurait rapidement remarqué que l’écriture du Tetrabiblos relève d’un style bien différent. La Tétrabible, diffusée en Europe à la Renaissance, via Plato de Tivoli, et ses éditions successives, constitue un des premiers ouvrages d’infection mentale conçu par les arabes à des fins de désinformation culturelle de l’Occident, par l’intoxication superstitieuse de ses cerveaux. Jacques Attali aurait dû lire le traité de Calvin sur l’astrologie. Sans aller à cet extrême, il semble que son mentor Luc Bigé ignore les écrits du Comte de Merveille, officier du roi en artillerie, Blaise de Pagan. Car on ne trouve rien chez Attali en matière d’astrologie naturelle. Laquelle bénéficia de toutes les autorisations, plusieurs siècles durant, pour se développer, via les Almanachs pourvu qu’elle ne prédise que la météo. Et cela depuis que les empereurs romains autorisèrent la prédiction climatique pour l’agriculture. Sextoy en fait mention dès le IIe siècle dans Aduersos Astrologos.

Il est navrant de lire sous la plume de Jacques Attali que Louis XIII avait un astrologue royal. Difficilement compatible avec la chasse à laquelle le Cardinal de Richelieu se livrait à ce sujet. Ainsi que l’église d’ailleurs avec ses procès. Idem lorsque Jacques Attali reprend à son compte le bobard éculé, selon lequel Colbert en 1666 « supprima le poste d’astrologue royal ». Mme Fuzeau Braestch non citée en bibliographie continue à faire des ravages avec ses âneries. Jacques Attali accumule des lacunes en histoire de France. Le règne de Louis XIII, comme celui de Louis XIV, c’est encore pour lui la période du haut Moyen Âge. Pour un peu il ferait vivre Jeanne d’Arc à Versailles en compagnie de Mme de Pompadour. La pucelle et la putain, un beau titre.

On ne s’étonne plus des lieux communs que Jacques Attali collectionne. Gauquelin et son effet Mars. La géniture astrale : une escroquerie intellectuelle démontée en 2014. L’effet fantôme sans valeur prédictive. Jacques Attali évoque ensuite la prédiction par les rêves, en faisant l’impasse sur le précurseur de Freud en 1536 en France, l’astrologue de François 1er, sans être astrologue royal, condamné par le Parlement de Paris, dont les travaux s’inspiraient des textes saints, notamment ceux du prophète Daniel, et de son interprétation du rêve de Nabuchodonosor, roi de Babylone. Freud n’a rien inventé. Ni non plus Daniel, puisque cette forme de mancie date des sumériens. Il est regrettable de lire, p62 du 1er chapitre, cette forme d’aphorisme « on est loin de tout savoir des pouvoirs de l’esprit ». Notamment dans l’art des tromperies. Tarte à la crème destinée à se concilier les lecteurs bêtifiés, en leur faisant croire aux pouvoirs paranormaux. Il suffit en la matière d’ouvrir le DSM, et la billevesée écrite par Jacques Attali s’efface, en découvrant la nomenclature des troubles de la personnalité auxquels correspondent ces « parapsychologismes ». Notamment les critères diagnostiques, et les symptômes relatifs aux croyances bizarres, ou pensée magiques, ayant une influence sur le comportement. Les distorsions cognitives et perceptuelles. Et les noms des affections s’alignent.

Dès lors le lecteur se rend compte que Jacques Attali le maintient dans ses idées fausses, afin de vendre un texte qui se rapproche, de plus en plus, du baratin des camelots de foire.   

Prenons le chapitre 2 la maitrise du temps. Jacques Attali réalise le tour de force de parler du temps dans sa composante heure, minutes, secondes, 86400 secondes dans une journée, sans évoquer les 24 fuseaux horaires et ses conséquences sur la circulation de l’information prédictive. Ainsi que la bataille des longitudes qui occupa les mathématiciens sous Louis XIII. Permettant à Morin de Villefranche de réaliser ce que l’on appellerait aujourd’hui une escroquerie, pour se faire attribuer par Mazarin un prix sur lequel il n’avait aucun droit. Sous la forme d’une rente annuelle, payée par l’abbaye de Royaumont en région parisienne. La maitrise du temps selon Jacques Attali fait l’impasse sur Pythagore et l’idée de commensurabilité de l’univers. Notamment le temps en proportion musicale et arithmétique selon les canons, et le principe de la Summetria. La suite du texte de Jacques Attali n’est qu’un long bavardage sans intérêt. Du mauvais remplissage. Rien sur l’élasticité du temps. A commencer par l’observation selon laquelle on vit plus longtemps du solstice d’hiver au solstice l’été, 185 jours, par suite de l’allongement du temps. Et que l’on vieillit plus rapidement du solstice d’été au solstice d’hiver 177 jours. Le nombre de jour d’un solstice à un autre. Pour le même angle de 180°. 7 jours de différence.

Tableau du Moyen mouvement de la Terre d’un équinoxe et d’un solstice à l’autre 2014

Autre élasticité du temps ayant laissé Jacques Attali indifférent, le fait de vivre plus longtemps au bord de la mer qu’à la montagne. Ou de vivre au rez de chaussé qu’au 20e étage d’une tour d’habitation. Il préfère maîtriser le temps par l’humour, que par son écoulement moyen de 30km/seconde. Car le temps c’est une distance depuis Galilée.

S’enchaîne alors le chapitre 3 la maitrise du hasard par le pouvoir des machines. Là encore une facilité d’écriture. Il suffit de connaître la théorie du chaos pour se rendre compte que l’intitulé du chapitre de Jacques Attali cloche dans son énoncé. Jacques Attali entretient son lecteur sur les effets de la turbulence, en lui laissant croire que cela conduit nécessairement à l’imprévisible. Alors que l’ordre nait des mathématiques du chaos. Et que l’univers dans lequel nous vivons suit un parcours unique prédéterminé. C’est alors que Jacques Attali amalgame plusieurs choses sans rapport entre elles, de l’indice boursier de New York, à la courbe de Gauss, le livre du mathématicien Louis Bachelier sur l’homme normal, les variations de l’indice des prix, Benoit Mandelbrot, Taleb, la prédiction des comportements, pour un peu l’âge du capitaine, les statistiques des compagnies d’assurance sur la durée de vie des individus, la prédiction des crimes -pied de nez à Wiseman non cité en bibliographie pour son traité de bizarrologie- afin de conclure sur le lieu commun selon lequel les logiciels mènent le monde. Bruce Willis fait nettement mieux, dans le genre dans RED2, en plus convaincant. Bien entendu sans citer un cas se rapportant au contrôle des machines sur la vie humaine. Y compris les machines pour assistance respiratoire. Ou les gestionnaires des feux tricolores dans les grandes agglomérations. Le chapitre se termine sur le poncif selon lequel l’homme refusera de se laisser asservir par la machine. Sans citer un seul fait se rapportant à la Robolution actuellement en marche, et le remplacement des hommes par les machines sur les lieux de travail.

Résumons l’homme ne maitrise ni le temps, ni non plus le hasard par les machines. Alors en bouquet final, au chapitre 4, Jacques Attali livre sa méthode perso de prédiction. Tout d’abord il affirme « prévoir l’avenir c’est possible », à signaler sans attendre à tous ces voyants prédictologues, et astrologues du dimanche, autoproclamés la crème de la crème, le meilleur des meilleurs divinateurs internationaux. Des titres ronflants destinés à propulser sur le devant de la scène des gentils perroquets, des gros buffles, et des veaux de dime. Aucun de ces estropiés de la cervelle n’était en mesure d’annoncer l’élection de Donald Trump 45e président des Etats-Unis en 20161. Jacques Attali encore moins alors qu’il présente sa méthode de causalité qui relie les «évènoeudments» entre eux. Mot écrit exprès avec un nœud – au sens de boucle et de liens- au lieu d’un ne, susceptible d’une compréhension négative. Jacques Attali ne fait ni dans les cartes planétaires en mode écrasé coplanaire des astrologues, ni dans le lancer de dés comme le chevalier de Méré, cherchant le nombre de fois où il sortira un 6. Jacques Attali fait dans la fiche à items à questionnaire multiple. Dans le genre quels sont vos invariants de vie ? Silence bien entendu sur la notion de la propriété constante. Une bière chaque matin au réveil. Ainsi que sur les invariants de rencontre quotidienne du type quand j’entre dans la rame de métro, 80% des places sont déjà occupées et 20% sont libres. Ou encore les pépins dans la vie arrivent généralement par séries de trois. Pour beaucoup la capacité à compter dépend aussi des mots disponibles dans leurs langages habituels. Au-delà de trois c’est beaucoup, et beaucoup ne fait jamais une somme. Trois étant similaire à très.

Bref Jacques Attali prévoit l’avenir dans la lecture du questionnaire psycho investigateur. Combien de fois avez-vous fermé la porte en laissant vos clés à l’intérieur ? Quelles leçons retenez-vous de vos succès et de vos erreurs ? Compte tenu de la théorie psychologique de l’oubli immunitaire selon laquelle on croit réussir par soi-même, alors que le succès vient des autres, il y a peu de chances que par ce moyen, qui que ce soit parvienne à se projeter dans l’avenir, même en se mettant dans la gueule d’un canon de cirque. Le ridicule des questionnaires, proposés par Jacques Attali, à ses lecteurs, indique que ce système simpliste appartient aux théories du café du commerce. Et on referme ce livre en se disant que l’auteur ne mérite pas les 7,50 euros payés pour le lire.

Jacques Attali cite ses succès prédictifs en introduction. Ainsi il aurait prévu, pas prédit, car il ne donne aucune référence vérifiable, le téléphone portable. Lorsque l'on sait que dans les films de la fin des années 1970, on montre des téléphones de voitures. Notamment en 1981, dans le Professionel, avec Belmondo, les voitures de police sont équipées. Et que les revues photos, vendues en amérique, faisaient état des téléphones portatifs, Jacques Attali prend ses lecteurs pour des imbéciles.Jacques Attali se déclare voyant pour les transformations de l'industrie de la musique. Sans évoquer le Walkman inventé par Sony, ayant mis la musique en mode portable pour jouer au golf, et traverser Paris en métro. Ni non plus le format mp3. Jacques Attali n'a prévu ni le cd compact ni le drone. On doit lui appliquer l'expression imagée de divinateur n'ayant pas "inventé la poudre à canon". Quant aux résultats qu'il évoque "c'est un grand astrologue qui devine les fêtes quand elles sont venues".

Jacques Attali s’est essayé à faire croire à un mensonge compliqué, au lieu de disserter sur une vérité simple. On doit à Pierre Simon Laplace la pensée suivante : « nous devons donc envisager l’état présent de l’univers comme l’effet de son état antérieur et comme la cause de celui qui suivra. Une intelligence qui, pour un instant donné, connaitrait toutes les forces dont la nature est animée et la situation respective des êtres qui la composent, si d’ailleurs elle était vaste pour soumettre ces données à l’Analyse, embrasserait dans la même formule les mouvements des plus grands corps de l’univers et ceux du plus léger atome : rien ne serait incertain pour elle, et l’avenir, comme le passé, serait présent à ses yeux ». Jacques Attali aurait dû commencer son pensum en exposant cette idée.

φClaude Thebault 20/01/2016



1-      Astroemail, en avril 2016, prédisait l’élection de Donald Trump en novembre, ainsi que l’échec de Hillary Clinton en se basant sur une analyse des valeurs culturelles américaines. De même en 2013, Astroemail annonçait, avec 3 années d’avance, que François Fillon conduirait les droites en France, prévision  confirmée par son élection aux primaires de novembre 2016.

 Peut-on prévoir l’avenir Jacques Attali, 211 pages, Pluriel ed Fayard, 2016, prix 7,50 euros, isbn 9782818505076,

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