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mardi 20 juin 2017

Malfaisances Musicales de France











Comment gagner de l'argent sans faire de concert, ni mixer dans les clubs à la mode comme un DJ ? Simplement il suffit de proposer des compositions musicales thérapeutiques. L'idée est antique puisque Platon et Pythagore en sont les premiers promoteurs. Peu importe le prestige intellectuel des initiateurs, ces idées caractérisent des malfaisances. En voici les raisons 

les musiciens désargentés financent leur train de vie avec la musique thérapeutique pour gogos
D
es musiciens, en mal d’audience, inaugurent, depuis le début de 2017, un nouveau programme inédit de malfaisances sonores. Consistant à passer des annonces, dans divers supports grand public, afin d’attirer l’attention des consommateurs sur leurs prestations en matière de santé.

Ces musiciens proposent des cd musicaux à des fins thérapeutiques.

Les deux premières offres présentées sur le marché, via des magazines, ou des supports de programme de télévisions, s’intéressent à ce que ces auteurs nomment des « fréquences de guérison ». Au Collège de France Guy Patin écrivait pour « revenir de maladie en santé ».
Des musiques de méditation, ayant deux finalités.

La première consiste en un dépôt Sacem afin de déclarer la composition, et son auteur, pour percevoir des royalties, dans l’éventualité où les sonorités seraient reprises, en entier, ou par extraits par exemple sous forme de clip sonores de téléphones portables.

La seconde propose aux consommateurs vulnérables des sons susceptibles de les guérir d’un rhumatisme, d’une arthrose, de problème d’estomac ou de toute autre pathologie, y compris mentale. Cette offre se base sur des travaux publiés depuis 2013 selon lesquels les acides aminés dans l’organisme humain répondraient à un codage de type musical dénommé protéodie. A partir d’une donnée aussi sommaire, banalisée dans des magazines de vulgarisation grand public, il est aisé en fin de chaîne de déduire, que le consommateur pense qu’il lui suffit de commander une musique, de l’écouter sur son lecteur de cd afin de se soumettre à un traitement pour se soigner. L’idée est très ancienne puisque Pythagore affirmait avec sa métrique musicale que le son avait cet effet. Certes Pythagore est à l’origine des mathématiques du son, toutefois il n’est pas l’inventeur du théorème de géométrie qui porte son nom, qui était connu dans l’antiquité avant lui. Il a laissé après sa mort un certain nombre de bourdes qui ont considérablement retardé le progrès des connaissances avec ses théories d’harmonie notamment. Car la réalité physique est inharmonieuse.

Une proposition toute récente, du 14 juin 2017, apporte une nouvelle forme de thérapie aux consommateurs des produits du ciel, puisqu’un de ces musiciens de la méditation transcendantale propose, rien de moins que la musique thérapeutique des planètes. Sous la forme du décodage des sons émis par les planètes du système solaire.

Cette fumisterie est, elle aussi très ancienne, puisqu’on la doit à Platon. On peut-être philosophe et pour autant raconter des âneries. Les Sceptiques démentirent l’affirmation de Platon et le sujet fut oublié jusqu’à ce qu’un nouvel abruti de même espèce, l’astronome Kepler, se mit en tête de réunir Platon et Pythagore en composant Harmonia Mundie, la partition des sphères célestes de l’espace interplanétaire. La partition de Kepler existe. Faites une requête Google et vous verrez les lignes de solfège de sa musique. Quatre siècles passèrent jusqu’à ce la Nasa eut l’idée d’envoyer des sondes dans l’espace avec les programmes Explorer, Voyager et Apollo, à partir des années 1970. C’est ainsi qu’une sonde mit en évidence qu’aucun son ne traverse l’espace d’une planète à la Terre. Bien entendu les astrologues se turent sur le sujet, eux qui affirment que les planètes ont des pouvoirs psychiques -notamment Maurice Nouvel- alors que depuis 1628 Charles de Condren avait théorisé, après étude, pour le cardinal de Richelieu que les planètes sont des corps physiques sans effets psychiques ni psychologiques. Jean Baptiste Morin scotché resta lui aussi sans réplique dans l’Astrologia Gallica qui lui est attribuée, à tort, que dans les Remarques Astrologiques de 1654 dont il est l’auteur et l’éditeur.

L’espace est insonorisé à raison du fait que l’on se trouve dans un volume constitué de 3 particules par cm3 et que cet environnement dépourvu d’air ne conduit pas le son. Quant aux planètes, les sondes orbitales n’ont jamais relevé de productions sonores, contrairement à un article paru en 1932, dans la presse quotidienne Française, selon lequel les sons jouissifs de Vénus, simulant l’acmé, avaient été captés par le radar d’un télescope, sous la forme de la musique du plaisir sexuel. La presse info géné est souvent facétieuse.

Pour clore le sujet des fréquences musicales de traitement retenez une information utile. Le 16e du l’article L.121-4 -le code de la consommation fut toiletté par le parlement du président Hollande- dispose :
  16° D'affirmer faussement qu'un produit ou une prestation de services est de nature à guérir des maladies, des dysfonctionnements ou des malformations

Constitue le délit pénal de l’article L.132-2 « Les pratiques commerciales trompeuses mentionnées aux articles L. 121-2 à L. 121-4 sont punies d'un emprisonnement de deux ans et d'une amende de 300 000 euros». C’est bien beau de l’écrire et que fait-on avec ça ? Des cocottes en papier ?

Le code de la consommation dispose aussi en son article L.121-18 :
« Les dispositions de la présente section sont d'ordre public. »

Si vous êtes prospecté par des malfaisances de la musique, vous proposant des sonorités similaires. Ou si vous en avez acheté, et que l’on refuse de vous rembourser l’argent, adressez-vous à la ddpp de votre département en précisant les textes de loi cités. Les agents de la répression sont compétents pour s’en occuper.

Article L132-2
Les pratiques commerciales trompeuses mentionnées aux articles L. 121-2 à L. 121-4 sont punies d'un emprisonnement de deux ans et d'une amende de 300 000 euros.
Le montant de l'amende peut être porté, de manière proportionnée aux avantages tirés du délit, à 10 % du chiffre d'affaires moyen annuel, calculé sur les trois derniers chiffres d'affaires annuels connus à la date des faits, ou à 50 % des dépenses engagées pour la réalisation de la publicité ou de la pratique constituant ce délit.


gdb




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